Madjid a six ans, et ses yeux racontent une histoire bien plus longue que son âge ne le laisse croire. Il vit dans un abri de fortune, fait de bâches trouées et de planches mal fixées, dans un coin isolé d’un bidonville. Ses parents, emportés par une maladie il y a deux ans, l’ont laissé orphelin, seul avec son grand-père, un vieillard affaibli mais profondément attaché à son petit-fils. Ensemble, ils luttent chaque jour contre une pauvreté accablante.
Le matin, Madjid part chercher de l’eau à une fontaine éloignée. Pieds nus, il traverse des ruelles boueuses, son bidon vide sur l’épaule. Pendant ce temps, son grand-père tousse dans un coin de leur abri, trop malade pour travailler. Le petit garçon ne se plaint jamais, mais son estomac vide et ses vêtements en lambeaux témoignent de la dureté de son quotidien.
Un soir, une pluie diluvienne s’abat sur le bidonville. Le toit de leur maison s’effondre sous la force des éléments, emportant avec lui le peu qu’ils possèdent. Trempés et transis de froid, Madjid et son grand-père trouvent refuge sous une bâche prêtée par un voisin tout aussi démuni. La nuit est longue, et Madjid murmure, les larmes aux yeux : « Grand-père, est-ce qu’on va toujours vivre comme ça ? » Le vieil homme, incapable de répondre, caresse doucement la tête de l’enfant.
Quelques jours plus tard, la tragédie frappe encore. Le grand-père de Madjid, affaibli par la maladie et les intempéries, s’éteint doucement, laissant le garçon totalement seul. Dévasté, Madjid erre dans les rues du bidonville, tenant dans ses petites mains une vieille écharpe qui appartenait à son grand-père. Il marche sans but, affamé et terrifié, cherchant désespérément un visage amical dans un monde qui semble l’avoir abandonné.
un soir en errant dans les rues, il croise Fatouma une bénévole à Mutual Aids qui raconte sont histoire en urgence lors de la réunion stratégiques.
Madjid est nourri pour l'instant mais malheureusement, L’association ne peut pas encore le scolariser : les fonds manquent, et placer Madjid dans une famille d’accueil prendra du temps. Cependant, ils se battent pour lui offrir un avenir. En attendant, Madjid commence doucement à retrouver un peu de joie. Chaque sourire qu’il esquisse est une victoire pour ceux qui l’entourent. La promesse de trouver une famille pour lui et de l’inscrire à l’école reste suspendue, mais l’association ne lâche rien. Ils savent qu’en aidant Madjid, ils changent non seulement sa vie, mais aussi celle de tous ceux qui croient en un avenir meilleur pour les enfants comme lui.
Madjid nous a confié que chaque soir avant de s’endormir, il serre l’écharpe de son grand-père contre lui et murmure : « Je vais être fort pour toi, Grand-père 😔. »
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